Bruckner/Missa Solemnis

MISSA SOLEMNIS
Ludwig van Beethoven considérait la Missa Solemnis comme étant «sa plus grande oeuvre». Créée en 1824, cette partition magistrale (l’une des rares pièces sacrées composées par Beethoven) frappe d’emblée par sa magnitude et son ampleur. Les nombreuses partitions écrites par Beethoven à la fin de sa vie ont toutes pour point commun la puissance et une certaine forme de rage. Ici, cette puissance est un écrin au sacré et à la prière exprimée par des partitions vocales magnifiques. On ne tombe pourtant jamais dans la mièvrerie ou des déséquilibres formels. Nikolaus Harnoncourt prend le pari d’éclairer la partie religieuse, plus encore que ne le veut la tradition. Son orchestre est allégé sans perdre de sa noblesse et le plateau vocal, d’une très grande homogénéité, est remarquable. Pas d’effets inutiles mais un travail en profondeur et des répétitions que l’on imagine longues et intransigeantes. Le résultat est à la hauteur : cette Missa Solemnis nous livre toute son intériorité, toute son intensité, toutes ses émotions. –Jeanne Semprin